Au Voleur! Là-Bas![PV Etoile de Sang]

La Ville était en effervescence. Ce Mardi-là, les Bipèdes ne cessaient de se diriger au centre avec des cadis, des paniers et des sacs. Jour du marché, apparemment. Un air de jazz s’envolait depuis un petit bar tranquille, et des chiens s’amusaient sur la place avec un grand bout de bois. Quelques chats de gouttières s’aventuraient et prenaient le poisson des marchands, énervés par tous ces voleurs. Dans l’abri du marché, des odeurs mélangées et des discussions amenèrent à un grand brouhaha, où tout le monde se connaissait, tout le monde se saluait. Les Bipèdes, par centaine, souriait, leur chien en laisse, les petites Bipèdes en trottinette. Dans un coin sombre, derrière un bar du seul restaurant du marché, Brume Sanglante humait l’air et retroussa son nez. Des odeurs, toutes aussi répugnantes les une de autres, avaient envahies le petit marché qui comptait bien une quarantaine de stands. Le guerrier du Clan du Sang ne pu s’empêcher de sortir et de détaler entre les gens, soudain apeurés par cette apparition. Il courait si vite que les chiens n’eurent pas le temps de réagir. Déjà, il passait la grande porte et se félicita de sa prise ; un beau poisson, lisse et bleu, propre. Brume Sanglante disparaissait déjà entre les maisons, et revenu dans son clan, il ne fit que quelques aller-retour et retourna dans la Ville, cette fois dans une ruelle étroite, menant sur un grand carrefour, désert aujourd’hui. La supérette du coin était ouverte, et le guerrier s’avança, le sourire aux lèvres. Un frisson traversa son échine, et il attendit Etoile de Sang sur place, avec qui il avait rendez-vous. Ne pouvant tenir, il rampa à pas de velours vers l’entrée coulissante du magasin. Un nouveau frisson le secoua et il hésita ; malgré sa peur, il entra. Là, des lumières éclairaient les rayons, parfaitement alignés. Les fruits étaient rangés dans des cages de bois, sur des étagères, servant de rayons. Le minou se fit tout petit et, de là, il se cacha derrière une caisse, alors qu’un Bipède faisait les comptes. Etoile de Sang, sa compagne, sentirait sa trace jusqu’à l’intérieur et le rejoindrait…

Étoile de Sang avait rendez vos avec son amant loin du camps. Elle se dirigeât vers la ville des bipèdes. Des bipèdes toujours aussi bruyant, il criait, se parlait, marchait, repartait.... Pour éviter cette agitation, qu'elle détestait, elle se dirigea vers une ruelle insalubre. Une ruelle sombre qu'elle connaissait bien, pour y avoir donné de nombreux rendez vous... Du linge que les bipèdes faisait sécher, était étendu au fenêtre. L'endroit était toujours remplit de crasse. Les souris étaient tombées malades, elles étaient tremblantes et chétives. Rien de bien appétissant. Des bouteille d'alcool brisées gisait sur le sol. Le liquide que les bipèdes aimaient tant, formait une flaque, laissant son odeur imprégner les mur des immeubles. La chatte noir, qui se fondait parfaitement avec l'environnement, continua sa route avec rapidité. Au prochain croisement elle devrait tourner pour rejoindre une des grandes rues. A cette, et se jour ci, il n'y avait personne. La rue était déserte, calme. La chef traversa la route, pour arriver dans le "parking", comme le nommait les bipèdes. Elle aurait dut y retrouver Brume Sanglante, mais d'après la trace laissé par son odeur il était déjà entré. Elle passa la porte coulissante, sans se faire remarquer. C'était toujours risqué d'aller dans la ville des bipèdes, et dans une petite supérette surement encore plus. Les grandes lumières blanche et aveuglante était la, les rayons parfaitement aligné et rangé aussi, il ne manquait plus que le mâle marron foncé. La femelle noir suivit son odeur, et trouva son compagnon habillement caché derrière un caisse. Elle s'approcha à pas de loup.

« Etoile de Sang ! Tu es là ! » Miaula le lieutenant. La queue en panache, il fit signe d’un mouvement d’une oreille de la suivre. Le mâle, tout excité par cette mission, ne cessait de remuer les moustaches, stressé. Il baissa les yeux pour éviter les lumières et, bientôt, il gravit une étagère, à côté de grandes bouteilles. Sans s’inquiéter, il poussa d’un mouvement de la patte une bouteille, qui éclata mollement sur le sol. Le liquide se déversa sur le carrelage et, malgré l’évènement, le caissier ne bougea pas d’une patte. Brume Sanglante, à présent amusé, s’élança sur le reste de l’étagère en faisant tomber une dizaine de bouteilles. Mouillé, il s’exclama :
« Vient ! C’est marrant ! » Cela ne leur ferait pas de mal de redevenir pour une quinzaine de minutes des chatons curieux et courageux. Le chat bondit sur l’étagère d’en face et dû planter ses griffes pour ne pas tomber sur le sol dur. Des jus de fruits l’entourait, et sans se décourager, Brume Sanglante monta tout là-haut par le biais d’un carton, afin d’avoir une vue dans toute la supérette. A ce moment sérieux, il plissa les yeux et visa la viande, en face de lui, à une dizaine de mètres. Il ne pu s’empêcher de miauler et pendant quelques instants, le caissier myope et un peu sourd se retourna, mais Brume Sanglante était déjà descendu. Il retomba habilement sur ses pattes et courra à côté d’Etoile de Sang, non loin de là…

Brume Sanglante !
Elle sourit l’air amusé. La chatte suivit le mâle ,visiblement stressé. Pleine de joie elle courut dans un rayon. Elle regarda son compagnon s’amuser, puis a se demande l’imita. Elle bondit sur une étagère, et quelque « Paf » se firent entendre. Puis la chef, courut vers un nouveau rayon. C’était celui du poisson. Le poissonnier semblait s’être absenté, et tant mieux ! Elle grimpa et se mit a jouer avec la glace, envoyant des morceau un peu partout. La femelle attrapa un crabe, mort, et l’envoya contre le mur en face. La bête explosa en mille morceau, faisant rire Etoile de Sang.
Elle descendit, évitant de glisser sur les glaçons, et vit son compagnon arriver. Elle lui dona un coup de langue. Il avait un gout sucré. La petite supérette allait être dévaster en deux temps trois mouvement à se rythme la !!
Elle regarda Brume Sanglante, et elle d’une humeur joueuse elle commença a courir à travers un rayon. Pour faire une course ! Elle profita pour faire tombé quelque boite de conserve, ou autre, recouvrant le sol de petit pois et de carotte. Légèrement essoufflé elle s'arrêta dans un dérapage, plus ou moin contrôlé, pour jeter un coup d'œil au cassier. Il ne semblait rien remarquer.