Chasse [PV:seul]

Les bruyères ployaient doucement sous le vent et la saison des feuilles mortes se terminait pour laisser place à l'hiver, un froid s'installait déjà ne faisant que l'encrer un peu plus dans les esprits. Une silhouette se glissait entre les buissons essayant d'oublier tout et de laisser son esprit vagabonder à autre chose.
Souffle de suie courait ventre à terre dans la lande, le vent soufflait doucement aujourd'hui mais suffisamment pour qu'il faille y prendre garde. Aussi, le guerrier s'était mit du coté qu'il fallait pour ne pas être repéré. Le lapin qu'il pourchassait se baladait calmement, sautillant ici et là. Quand il s'arrêta enfin le félin bondit sur lui sans une hésitation et enfonça ses crocs dans le coup fragile de l'animal.Il alla cacher le lapin sous un plan de bruyère et repartit en chasse. Il sentit un musaraigne et s'approcha prudemment d'elle mais le vent tourna d'un coup et l'animal sentit son odeur et s'enfuit. Souffle de suie ne chercha pas à lui courir après et en sentant un rayon de soleil s'assit et laissa les rayons chauds l'envahir. L'hiver approchait à grand pas et il avait décidé de profité des derniers rayons. Le temps allait lui paraitre long en attendant les feuilles nouvelles. Lorsqu'un nuage vint cacher le soleil le guerrier soupira et huma l'air pour chercher une autre proie. Il alla ici et là pendant un moment avant d'enfin trouver du gibier, une autre musaraigne qui grignotait avidement des graines de blé amenée là par le vent. Il faillit l'avoir mais s'arrêta soudainement, intrigué par je-ne-sais-quoi. Il dressa les oreilles, ignorant le rongeur qui en profitait pour disparaitre. Une sensation étrange l'envahit. Le vent redoubla de vigueur et de froid. Souffle de suie frissonna. Le guerrier se calma et sentant l'odeur d'une proie, se plaqua au sol. Il identifia sans difficulté le gibier, un merle, pas bien gros mais c'était mieux que rien. Il bondit et planta ses griffes dans le corps du volatile. Cela suffit pour le tuer. Puis il alla récupérer le lapin et rentra au camp. Non sans avoir regarder la lande du même regard intrigué et avec la même sensation, quelque chose se préparait, il n'y avait aucun doute.

[END]